Thérèse Cornille (1917-1989) est la fondatrice des foyers Claire Amitié, pour jeunes ouvrières en difficulté, et des foyers maternels Claire Amitié (pour jeunes mamans célibataires). Sa foi en la rédemption, et son regard vers Marie qui nous devance est un ferment d'espérance invincible sur le chemin de l'éducation et de l'accompagnement des jeunes.
Le Seigneur est le terme de l'histoire humaine... et tôt ou tard, les jeunes retrouveront le chemin de la vie
Sa manière d'entrer activement dans le mystère de la Rédemption est de croire que « le projet de notre Père aboutira infailliblement. Il faut donc travailler avec Lui de tout notre cœur car nous savons que l'Amour triomphera, que c'est l'Amour qui aura le dernier mot » (1er janvier 1977).
Thérèse Cornille croit, comme l'affirme le concile Vatican II, que :
« Le Seigneur est le terme de l'histoire humaine, le point vers lequel convergent les désirs de l'histoire et de la civilisation, le centre du genre humain, la joie de tous les cœurs et la plénitude de leurs aspirations. » (GS 45).
Durant une nuit d'insomnie, elle prie et dit au Seigneur :
« Je veux bien faire avec toi une équipe de nuit. Ainsi, quand j'apprends que telle ou telle jeune est en difficulté, je la plonge dans ton cœur et j'y ajoute toutes les autres qui s'égarent ; ainsi, je sais que ces jeunes, tôt ou tard, retrouveront le chemin de la vie. J'ai vraiment de quoi m'occuper ! » (Lettre à Christiane).
L'importance des fêtes
En donnant une grande place à l'amitié et aux fêtes, Thérèse Cornille anticipe l'invitation que Dieu fait à chacun de participer au festin de son Royaume, là où nous mangerons et boirons à sa table (cf. Lc 22, 29-30).
« Quoi que fassent les hommes, le monde va vers son unité, vers la Gloire, c'est-à-dire vers la réussite totale de l'Amour. Mais nous sommes si pressées ! Pourtant, nous pouvons hâter cette heure en nous totalement au Seigneur Jésus, par Marie, pour travailler à cette Rédemption du monde » (2 décembre 1977).
Marie nous introduit dans cette Rédemption
L'audace de Thérèse Cornille prend son point d'appui en « Marie, qui nous introduit toujours plus profondément dans le grand mystère de la Rédemption du monde » (25 mars 1982).
En Marie, est confirmée l'espérance du salut car elle est une créature humaine que Jésus, « passé de la mort à la vie, a déjà entraînée avec lui, une femme de notre terre, passée dans la gloire éternelle, dans l'amour éternel avec son corps et son corps de femme .» (13 avril 1973).
Extrait de : Lucienne Sallé,
Prier 15 jours avec Thérèse Cornille, fondatrice des foyers Claire Amitié,
édition Nouvelle Cité, 2005. p. 67-70