La rédemption nous est offerte en espérance (Benoît XVI)

La rédemption nous est offerte en espérance (Benoît XVI)

Dans l'espérance nous avons été sauvés :

« "SPE SALVI facti sumus" - dans l'espérance nous avons été sauvés, dit saint Paul aux Romains et à nous aussi (Rm 8, 24).

Selon la foi chrétienne, la "rédemption", le salut n'est pas un simple donné de fait. La rédemption nous est offerte en ce sens que nous a été donnée l'espérance, une espérance fiable, en vertu de laquelle nous pouvons affronter notre présent. »

(Benoît XVI, Spe salvi §1)

L'exemple de Joséphine Balhita :

Elle est née au Darfour (Soudan) vers 1869), vendue comme esclave et battue. Un jour elle fut vendue à un maître italien qui lui fit connaître le Dieu de Jésus-Christ.

« Désormais, elle avait une « espérance » - non seulement la petite espérance de trouver des maîtres moins cruels, mais la grande espérance: je suis définitivement aimée et quel que soit ce qui m'arrive, je suis attendue par cet Amour. Et ainsi ma vie est bonne. Par la connaissance de cette espérance, elle était « rachetée », elle ne se sentait plus une esclave, mais une fille de Dieu libre. Elle comprenait ce que Paul entendait lorsqu'il rappelait aux Éphésiens qu'avant ils étaient sans espérance et sans Dieu dans le monde - sans espérance parce que sans Dieu. [cf. Eph 2, 12] »

(Benoît XVI, Spe Salvi §3)

L'expérience de l'Eglise primitive, la lettre de saint Paul à Philémon (Phm 10-16) :

« Les hommes qui, selon leur condition sociale, ont entre eux des relations de maîtres et d'esclaves, en tant que membres de l'unique Église, sont devenus frères et sœurs les uns des autres - c'est ainsi que les chrétiens se nomment les uns les autres. En vertu du Baptême, ils avaient été régénérés, ils s'étaient abreuvés du même Esprit et ils recevaient ensemble, côte à côte, le Corps du Seigneur. Même si les structures extérieures demeuraient identiques, cela changeait la société, de l'intérieur. »

(Benoît XVI, Spe salvi § 4)

La foi nous donne déjà maintenant quelque chose de la réalité éternelle (He 11,1) :

« La foi n'est pas seulement une tension personnelle vers les biens qui doivent venir, mais qui sont encore absents; elle nous donne quelque chose.

Elle nous donne déjà maintenant quelque chose de la réalité attendue, et la réalité présente constitue pour nous une "preuve" des biens que nous ne voyons pas encore. Elle attire l'avenir dans le présent, au point que le premier n'est plus le pur "pas-encore".

Le fait que cet avenir existe change le présent; le présent est touché par la réalité future, et ainsi les biens à venir se déversent sur les biens présents et les biens présents sur les biens à venir. »

(Benoît XVI, Spe salvi § 7)

L'espérance marque l'attitude concrète du chrétien :

L'espérance se traduit par la persévérance et le fait de ne pas se dérober, et Benoît XV fait référence à ce passage :

« Vous avez besoin de constance, pour que, après avoir accompli la volonté de Dieu, vous bénéficiiez de la promesse. Car encore un peu, bien peu de temps, Celui qui vient arrivera et il ne tardera pas. Or mon juste vivra par la foi; et s'il se dérobe, mon âme ne se complaira pas en lui. Pour nous, nous ne sommes pas des hommes de dérobade pour la perdition, mais des hommes de foi pour la sauvegarde de notre âme. » (Hébreux 10, 36-39)


Synthèse par Françoise Breynaert

Chapitre : Le travail et les biens extérieurs