Dans l’homélie au Sanctuaire marial de Notre Dame de Zapopán au Mexique, le 30.01.79, le Pape Jean Paul II présente d’abord la foi au Christ et en Marie, puis, en raison de cette même foi - l’engagement dans la vie et dans la société.
Les sanctuaires sont des lieux d’ouverture au don de Dieu, des lieux où se fait l’expérience de la dimension transcendante de l’existence, tel qu’elle resplendit en Marie.
Il s’agit en venant ici, de
« louer Dieu le Père, le Fils, et le saint Esprit, dans la personne de Marie, unie par des liens indissolubles aux trois personnes de la très Trinité, comme l’enseigne le concile Vatican II (Lumen gentium 53). Notre visite au sanctuaire de Zapopàn, signifie notre volonté et notre effort de nous rapprocher de Dieu et de nous laisser inonder par lui, avec l’intercession, l’aide et le modèle de Marie » (N° 3)
Puis Jean Paul II passe au social :
« Marie nous permet de dépasser les multiples structures de péché... elle nous permet d’obtenir la grâce de la vraie libération » (n° 3),
affirmation qui sera reprise ipsis litteris dans le Document de Puebla (n° 281).
En montrant comment l’engagement social et politique découle vraiment de la foi et de la pitié mariale, il continue ainsi:
« D’ici part aussi, comme de sa vraie source, l’engagement authentique pour les autres hommes, nos frères, spécialement pour les plus pauvres et les indigents, et pour la transformation nécessaire de la société. Parce que c’est ce que Dieu veut de nous.
Marie est le modèle […] pour ceux qui n’acceptent pas passivement les circonstances adverses de la vie personnelle et sociale, ni ne sont victimes de l’aliénation - comme on dit aujourd’hui - mais qui proclament avec elle que Dieu est la caution, le garant des humbles et, en l’occurrence renverse les puissants de leur trône. » (n° 4).
Marie est et demeure maître de la libération intégrale : « C’est ce que sommes venus aujourd’hui apprendre de vous » (n°6).
En outre, « l’option pour les pauvres » est le « baromètre de la pratique d’un chrétien », ainsi que de se montrer ouvert à tous et spécialement à « la vocation éternelle de l’homme » (n°6).