Thierry Coustenoble, membre du foyer de Charité, nous donne quatre pistes pour vivre vraiment chrétiennement les temps de travail et de repos, et en particulier le dimanche.
- Je travaille pour contempler (et non je me repose pour mieux travailler)
« Le repos ouvre à l'homme, lié à la nécessité du travail, la perspective d'une liberté plus pleine, celle du Sabbat éternel (cf. He 4, 9-10). Le repos permet aux hommes d'évoquer et de revivre les œuvres de Dieu, de la Création à la Rédemption, de se reconnaître eux- mêmes comme son œuvre (cf. Ep 2, 10) et de rendre grâce pour leur vie et leur subsistance, à lui qui en est l'Auteur. »[1]
- Servir dans l'amour. La Genèse ne dit pas « Dieu vit que cela était parfait », mais « Dieu vit que cela était bon ». La finalité du travail, c'est de servir dans l'amour, et non d'être parfait (l'exactitude par amour, et non l'amour de l'exactitude).
- Passer du travail au repos, c'est aussi passer des choses qu'il faut dominer aux personnes que je renonce à dominer ; je connais une chose quand je la domine, je connais une personne quand je renonce à la dominer pour qu'elle existe. Entrer dans le repos, c'est mettre une limite à sa volonté de puissance.
« La mémoire et l'expérience du sabbat constituent un rempart contre l'asservissement au travail, volontaire ou imposé, et contre toute forme d'exploitation, larvée ou évidente. De fait, le repos sabbatique a été institué non seulement pour permettre la participation au culte de Dieu mais aussi pour défendre le pauvre; il a aussi une fonction libératrice des dégénérescences anti-sociales du travail humain. » [2] (cf. Dt 5, 12)
- A la Messe, la présentation des dons permet de mettre en valeur la participation que Dieu demande à l'homme, dès les origines, pour porter à son accomplissement l'œuvre divine en lui et pour donner ainsi un sens plénier au travail humain, qui, par la célébration eucharistique, est uni au sacrifice rédempteur du Christ. La messe nous unit notre travail à la croix et à la résurrection du Christ.
Elle nous envoie ensuite en mission dans la vie sociale.
[1] Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise 2004 § 258
[2] Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise 2004 § 258
Thierry Coustenoble,
Membre du foyer de charité (Courset)
Extrait de l'article de Thierry Coustenoble
« le travail, une malédiction ? »
publié sur le site officiel des foyers