Saint Charles de Foucauld (1858-1916) est une personnalité hors du commun : officier français né à Strasbourg, d’une famille aristocratique, il mena une vie désordonnée avant de se convertir, d’être ordonné prêtre en 1901 et de devenir ermite au Sahara. Explorateur et géographe renommé, il fut assassiné en 1916, par des Touaregs dissidents. Béatifié par le pape Benoît XVI le 13 novembre 2005 offrant au monde un modèle de « fraternité universelle », il a été canonisé le 15 mai 2022 par le pape François. Sa dévotion envers la Vierge Marie. On le fête le 1er décembre.
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Une éducation catholique
Baptisé le 17 septembre 1858, deux jours après sa naissance, Charles de Foucauld fut élevé dans une famille catholique. Malheureusement, il perdit ses parents très jeune : orphelin dès l’âge de six ans, il fut élevé par son grand-père, qu’il aimait tendrement.
Une jeunesse désordonnée
Charles dit de lui-même :
« À 17 ans j'étais tout égoïsme, tout vanité, tout impiété, tout désir du mal, j'étais comme affolé…(…) J'étais dans la nuit. Je ne voyais plus Dieu ni les hommes : Il n’y avait plus que moi.»
Pendant six années, jusqu’en 1882, il est officier de cavalerie de l'école Saint-Cyr. Il mène une vie désordonnée, mais découvre, grâce à une affectation en Algérie, puis en Tunisie, ces pays qui le fascinent.
Explorateur passionné et reconnu
Fasciné par le Maghreb, il décide d’explorer le Maroc, alors interdit aux européens, bravant tous dangers et parcourant plus de 3000 km dans ce pays presque inconnu. Il en rapporte des descriptions scientifiques qui enthousiasment la communauté scientifique, puisqu’il reçoit la médaille d’or de la Société de géographie de Paris.
Retour à Paris et conversion
À 28 ans, Charles revient à Paris, retrouve sa famille, notamment sa cousine Marie de Bondy. C’est chez elle qu’il rencontre l’Abbé Huvelin, prédicateur exceptionnel, ancien élève de l’école normale, historien, confesseur et directeur spirituel de grand talent. C’est à l’église Saint-Augustin qu’il le rencontre :
« Je me suis alors adressé à l'Abbé Huvelin. Je demandais des leçons de religion : il me fit mettre à genoux et me fit me confesser, et m'envoya communier séance tenante... »
(…)
« S'il y a de la joie dans le ciel à la vue d'un pécheur se convertissant, il y en a eu quand je suis entré dans ce confessionnal ! »
(…)
« Moi qui avais tant douté, je ne crus pas tout en un jour; tantôt les miracles de l'Évangile me paraissaient incroyables; tantôt je voulais entremêler des passages du Coran dans mes prières. Mais la grâce divine et les conseils de mon confesseur dissipèrent ces nuages... »
Moine à la Trappe, puis ermite
Désirant alors entrer dans les ordres, il entre à la Trappe en 1890 et y reste 7 ans, et, en 1897, il reçoit la permission d’en sortir et de partir en Terre Sainte.
Accueilli à Nazareth par les Sœurs Clarisses, il est alors leur jardinier et domestique et y écrit la Règle des Petits Frères.
En août 1900, Charles rentre en France et, avec l’accord de son père spirituel, M. l'Abbé Huvelin, et celui de Rome, il devient prêtre le 9 juin 1901.
Il repart alors comme prêtre ermite à Béni Abbès, dans le désert d’Algérie, désireux de s’implanter non pas « là où la terre est la plus sainte, mais là où les âmes sont dans le plus grand besoin. » Il y lutte contre l’esclavage. Il y reste jusqu’en 1904.
À la suite d’une tournée dans le Sahara, et d’une rencontre avec le touareg Moussa Ag Amastan, il est autorisé à s’installer dans le Hoggar.
Tamanrasset
Le 13 janvier 1904, Charles part vivre chez les Touaregs, s’y installe, passe son temps dans la prière et le travail, en ermite entièrement voué au Christ, donné aux touaregs. Il témoigne de ce que « les Touaregs de mon voisinage me donnent les plus grandes douceurs et consolations; j'ai parmi eux d'excellents amis. » Il se familiarise avec la langue et traduit l’Évangile en langue touarègue, un Dictionnaire abrégé de touareg-français, un Dictionnaire des noms propres, plus complet, et pense « finir en 1916 le recueil des Poésies et des Proverbes, et en 1917 les Textes en prose. La grammaire sera pour 1918 si Dieu me prête vie et santé. »
Mais il est assassiné le 1er décembre 1916, par des pillards venus de Tripoli.
L’imitation de la Vierge Marie
« Ma vocation ordinaire, c'est la solitude, la stabilité, le silence... Mais si je crois, par exception, être appelé parfois à autre chose, je n'ai qu'à dire comme Marie : 'Je suis la Servante du Seigneur'. » ,
écrit Charles de Foucauld. Le modèle marial d'abandon à la Providence est ainsi pour lui très important.
Source :
René Bazin. Petite vie de Charles de Foucauld. Versailles : Via Romana, 2016.
-Biographie de Charles de Foucauld, en ligne
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Pour en savoir plus
-Sur la dévotion mariale de Charles de Foucauld, dans l’Encyclopédie mariale
