Les paroles de Vatican II
Dans la Constitution Lumen Gentium, le chapitre central sur la vocation universelle à la sainteté (ch. V) est essentiellement lié au chapitre final, qui contemple la parfaite sainteté de Marie et que Paul VI définit comme "sommet et couronnement" de toute la Constitution[1].
Le chemin de l'Eglise en pèlerinage est donc celui d'une progressive configuration avec Marie:
"L'Eglise, recherchant la gloire du Christ, se fait de plus en plus semblable à son grand modèle (Marie) en progressant continuellement dans la foi, l'espérance et la charité."
(
p?id=138954&tx_ifglossaire_list%5Bglossaire%5D=618&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Le concile Vatican II a commencé le 11 octobre 1962 avec le pape Jean XXII..." class="definition_texte">Vatican II, LG 65)
Ce "progrès continuel" dans la foi, l'espérance et la charité est proprement le chemin de la sainteté que tout fidèle est appelé à parcourir, en vivant simplement la grâce de son baptême.
L'approfondissement de Jean Paul II
Partant du texte conciliaire, Jean-Paul II rejoint l'enseignement de Louis-Marie pour les plus pauvres dans ses Cantiques:
"La Constitution Lumen gentium ajoute encore:
'Cependant, si l'Eglise, en la personne de la bienheureuse Vierge, atteint déjà à la perfection qui la fait sans tache ni ride (cf. Ep 5, 27), les fidèles du Christ, eux, sont encore tendus dans leur effort pour croître en sainteté par la victoire sur le péché: c'est pourquoi ils lèvent les yeux vers Marie comme modèle des vertus qui rayonne sur toute la communauté des élus' (LG 65).
La sainteté est la perfection de la charité, de cet amour pour Dieu et pour le prochain qui est l'objet du plus grand commandement de Jésus (cf. Mt 22, 38), et qui est également le plus grand don de l'Esprit Saint (cf. 1 Co 13, 13). Ainsi, dans ses Cantiques, saint Louis-Marie présente successivement aux fidèles l'excellence de la charité (Cantique 5), les lumières de la foi (Cantique 6) et la fermeté de l'espérance (Cantique 7)."
(e" target="_blank" href="/index.php?id=138954&tx_ifglossaire_list%5Bglossaire%5D=295&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Disciple puis apôtre du Seigneur Jésus, il est témoin de sa transfigurat..." class="definition_texte">Jean Paul II, Lettre aux Familles Monfortaines § 6)
Le témoignage de saint Louis-Marie de Montfort
Au début de Secret de Marie (SM), Louis-Marie déclare solennellement à son lecteur:
"Ame, image vivante de Dieu et rachetée du Sang précieux de Jésus-Christ, la volonté de Dieu sur vous est que vous deveniez comme lui dans cette vie, et glorieuse comme lui dans l'autre. L'acquisition de la sainteté est votre vocation assurée" (SM 3).
Avec une étonnante sûreté, ce "théologien de classe" exprime avec clarté la vocation de tout être humain à la sainteté, et il en manifeste le fondement dans la création à l'image de Dieu et dans la rédemption par le Sang du Christ.
Après cette affirmation, Louis-Marie insiste sur la nécessité et la primauté de la grâce[2] dans l'accomplissement de cette vocation, moyennant l'indispensable coopération de la liberté humaine:
"L'âme fidèle à une grande grâce fait une grande action, et avec une faible grâce fait une petite action. Le prix et l'excellence de la grâce donnée de Dieu et suivie de l'âme fait le prix et l'excellence de nos actions. Ces principes sont incontestables." (SM 5)
Avec Marie "qui a trouvé grâce devant Dieu" (cf Lc 1, 30), le fidèle obtenir de Dieu la grâce nécessaire pour devenir saint (SM 6).
Le chemin de la sainteté vécu avec Marie [1] Discorso al Concilio, 21 Novembre 1964 (in Enchiridion Vaticanum 1, n° 300*).
Le chemin de la sainteté vécu avec Marie [2] Jean-Paul II insiste également sur la primauté de la grâce dans la Lettre Novo Millennio Ineunte, et dans la même perspective de la sainteté (n° 38).
Père Lethel
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