La Vierge de la Passion (Andreas Ritzos † vers 1492)

La Vierge de la Passion (Andreas Ritzos † vers 1492)

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Le type de la Vierge de la Passion (= Notre Dame du perpétuel secours) appartient au répertoire de la peinture byzantine depuis le XII° siècle, même s'il était très rare à cette époque.

Au XV° siècle, cette composition, qui est une préfiguration de la Passion du Christ, connut une grande diffusion et inspira l'exécution d'un grand nombre d'icônes.

Puisque les plus belles de ces œuvres portent la signature d'Andreas Ritzos de Candie (iconographe crétois mort vers 1492), le type iconographique fut attribué au peintre lui-même.

Description :

Marie est revêtue d'une robe bleue symbolisant l'humanité, et d'un grand voile rouge (la pourpre impériale) couleur de la divinité de son Fils. Les trois étoiles symbolisent sa triple virginité avant, pendant et après l'enfantement.

Bien qu'elle ressemble au type Hodoghitria (La Vierge montrant le Christ) ou à l'un des types de Vierge de tendresse, elle en diffère par la référence à la passion. C'est un donc un type particulier : "La Vierge de la Passion".

Les anges présentent à Jésus les instruments de la passion et l'enfant dans un mouvement d'angoisse, se tient à sa mère. La sandale de l'enfant qui se détache est surtout une coutume juive signifiant l'acquiescement à un achat, la Rédemption.

Un pont entre l'Occident et l'Orient :

En 1480, une icône de ce type arriva de Crète à Rome et fut confiée par le pape aux missionnaires rédemptoriste. Elle prit le nom de Notre Dame du Bon secours, et donna lieu à un sanctuaire et à un mouvement de piété qui se diffusa mondialement.

Bernardette, qui récusa un flot d'image, s'exclama devant celle-ci : il y a quelque chose là !


Sources :

Marie Gabrielle Leblanc, L'icône de Notre Dame du perpétuel secours, "Famille chrétienne" n° 1382 du 10 au 16 juillet 2004, p. 28.

Domenico MARCUZZI, Santuari mariani d’Italia, edizioni Paoline, Roma 1982, p. 47

Olga Popola, Engelina Smirnova, Paola Cortesi, Les icônes, Solar, Paris 1996, p. 94-95


Françoise Breynaert