Si tu n'étais pas ma Mère, Marie

« Ayez mémoire et souviens-toi, très douce Vierge, que vous êtes ma Mère et que je suis votre fils : que vous êtes puissante et que je suis un homme pauvre et faible.
Je vous supplie, très douce Mère, de me gouverner et de me défendre dans tous mes chemins et toutes mes entreprises.

Ne dites pas gracieuse Vierge, que vous ne pouvez pas ! Car votre bien aimé Fils vous a donné pouvoir, tant au ciel que sur la terre. Ne me dites pas que vous ne devez pas ; car vous êtes la commune Mère de tous les pauvres humains et particulièrement la mienne.

Si vous ne pouviez, je vous excuserais en disant : il est vrai qu'elle est ma Mère et qu'elle me chérit comme son fils, mais elle est pauvre de moyens. Si vous n’étiez pas ma Mère, avec raison je patienterais, disant : elle est bien assez riche pour m'assister, mais hélas! N'étant pas ma Mère, elle ne m'aime pas.

Or, très douce Vierge, étant ma Mère et étant puissante, comment pourrais-je vous excuser, si vous ne me soulagez pas et ne me prêtez pas votre secours et votre assistance ? Vous voyez, ma Mère, que vous êtes contrainte d'accéder à toutes mes demandes.

Pour l'honneur et la gloire de ton Fils, acceptez-moi comme votre enfant, sans vous arrêter sur mes misères et mes péchés. Délivrez mon âme et mon corps de tout mal et donnez-moi toutes tes vertus, surtout l'humilité. Enfin, faites-moi présent de tous les dons, biens et grâces, qui plaisent à la Trinité, Père, Fils et Esprit Saint. »

Source :

 « Veillez et priez » : Paris : Téqui, éditeur, p175.

Pour en savoir plus

-sur la dévotion mariale de st François de Sales, dans l’Encyclopédie mariale

-sur St François de Sales (1567-1622), docteur de l'Église, dans l’Encyclopédie mariale

-sur Marie Mère des hommes, dans l’Encyclopédie mariale