Sainte Bernadette (1846-1879) a passé son enfance à Lourdes en Bigorre (Hautes-Pyrénées). Après les apparitions dont elle fut gratifiée, elle entra au noviciat, à Nevers, en 1866, où elle passa près de treize ans, occupant, notamment, l'emploi d'infirmière. Nous vous proposons ici de découvrir, à travers les lieux où elle a séjourné, la vie de Bernadette Soubirous.
Bernadette est née à Lourdes (France, Hautes-Pyrénées) le 7 janvier 1844, au Moulin de Boly . Elle est l’aînée d'une famille de neuf enfants dont plusieurs mourront en bas âge.
Elle est baptisée le 9 janvier 1844, dans l'église paroissiale Saint-Pierre, à Lourdes (église aujourd'hui disparue).
En novembre 1844, sa mère Louise se brûle un sein et ne peut plus allaiter Bernadette. Il faut donc l’envoyer en nourrice aux environs de Lourdes, à Bartrès[1]. Bernadette y reste un an et demi.
Le Moulin de Boly (que Bernadette appelait Le Moulin du bonheur). Philippe Viron, Public domain, via Wikimedia Commons.
Pendant dix ans, Bernadette habitera le moulin de Boly avec ses parents, Louise et François Soubirous, des meuniers qui gagnent dignement leur vie. À cette époque où la nourriture est à base de pain, les moulins sont nombreux. Le moulin de Boly est loin d'être misérable, avec ces deux cheminées dans les chambres, et ses pièces claires et propres.
En 1850, l’état de santé de Bernadette (qui a 6 ans) s’aggrave : elle souffre d’asthme mais aussi de maux d’estomac et de la rate.
Auprès de ses parents, Bernadette fera une découverte très importante dans l'existence de tout homme, de toute femme : la beauté et la grandeur de l'amour humain. Cette expérience fera d'elle une personne profondément équilibrée, surtout au moment de l'épreuve.
Pour toute la joie vécue en ce lieu (malgré déjà quelques épreuves), Bernadette appellera cette demeure «le moulin du bonheur»[2].
Le père de Bernadette se crève un œil en repiquant les meules du moulin devenues trop lisses: son œil gauche a été atteint de plein fouet par un éclat.
En 1854, l'année des 10 ans de Bernadette, la famille Soubirous doit déménager. Son père François loue ses bras pour 1,50F par jour. Sa mère Louise fait des lessives ou des travaux agricoles...
Durant l'automne 1855, une épidémie de choléra déferle sur Lourdes. Bernadette en réchappe mais sa santé, devenue fragile dès ses 6 ans, atteint un nouveau stade de détérioration. Cette fois, l'asthme ne la quittera plus.
Le décès de la grand-mère Castérot vient rétablir financièrement la situation précaire de la famille. Les Soubirous achètent un peu de bétail et louent le moulin de Sarrabeyrouse (commune d'Arcizac-ez-Angles, à quelques kilomètres de Lourdes, sur la route de Bagnères-de-Bigorre). Mais le contrat que François Soubirous signe est ruineux.
En 1856, une famine est annoncée.
Durant l'hiver 1856-1857, les Soubirous, réduits à l’état de misère, se résignent à contrecœur à se séparer de Bernadette. Sa marraine, tante Bernarde, la prend chez elle, comme petite servante (ménage à la maison et service au comptoir du cabaret).
Durant toutes ces épreuves, Bernadette porte toujours sur elle un chapelet.
Début 1857, à cause du chômage, les Soubirous revenus à Lourdes sont expulsés de la maison Rives et s'installent au cachot, sombre pièce de 3,72 m sur 4,40 m, de l'ancienne prison désaffectée…
Le 27 mars 1857, la gendarmerie débarque au cachot. Elle arrête François Soubirous comme un malfaiteur : deux sacs de farine ont été volés chez le boulanger Maison grosse et celui-ci accuse le père de Bernadette.[3]
Avant le prochain hiver, en septembre 1857, Bernadette, qui a 13 ans, retourne à Bartrès chez sa nourrice Marie Lagües qui lui donne quelques cours rudimentaires de catéchisme en soirée, tandis que pendant la journée, Bernadette garde les moutons, dans le silence de la montagne... Son désir de Dieu augmente, et son désir de l'Eucharistie et il lui tarde de bien se préparer faire sa première communion. De plus, elle aimerait tout simplement être avec ses parents et ses petits frères et sœurs.
Alors, le 17 janvier 1858, elle revient à Lourdes, chez les siens, dans le froid du cachot, rue des Petits Fossés.
On peut encore visiter l’ancien presbytère, là où Bernadette se présente à l’abbé Peyramale pour lui transmettre les paroles de « l’apparition »[4].
Bernadette sert ensuite comme infirmière à l’Hospice, d’abord en tant qu’externe indigente, puis comme sœur pensionnaire[5].
Chapelle du couvent saint-Gildard où mourut Bernadette. Moreau.henri, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons.
Bernadette entre au noviciat, à Nevers, en 1866. Elle reste à Nevers près de treize ans, occupant, notamment, l'emploi d'infirmière.
Elle meurt à 33 ans, le mercredi de Pâques 1879.
Elle a été béatifiée en 1925 et canonisée en 1933.
Les apparitions ont été reconnues authentiques par l'évêque de Tarbes, Mgr Laurence, en 1862.
-Sur sainte Bernadette Soubirous (1846-1879), dans l’Encyclopédie mariale
-sur les apparitions de Marie à Ste Bernadette, dans l’Encyclopédie mariale
-sur la spiritualité de sainte Bernadette, dans l’Encyclopédie mariale
-sur la prière de sainte Bernadette à Marie, dans l’Encyclopédie mariale
-pour entendre la conférence de Mgr Laurentin : "Le secret de Lourdes, c'est Bernadette", en ligne
Synthèse F. Breynaert et l’équipe de MDN.