La septième demeure est le lieu du mariage spirituel. L'itinéraire n'est pas illusoire si les œuvres confirment les visions.
« Nous avons toujours vu ceux qui ont vécu le plus près du Christ Seigneur subir les plus grandes épreuves. Considérons celles de sa glorieuse Mère et des glorieux apôtres. Par quel moyen supposez-vous que saint Paul ait pu supporter ses immenses épreuves ? Nous pouvons juger d'après lui des effets des vraies visions et de la contemplation quand elles émanent de Notre Seigneur et qu'il ne s'agit pas des effets de nos imaginations ou d'une tromperie du démon. »[1]
« O mes sœurs, quel oubli de son repos, quel mépris de son honneur, quel éloignement de toute recherche d'estime, chez l'âme qu'habite si particulièrement le Seigneur ! Comme elle vit beaucoup avec lui, il est juste qu'elle ne pense guère à elle-même ; sa mémoire s'emploie toute à cherche le meilleur moyen de le contenter, que faire dans ce but, et comment lui montrer son amour. Tel est le but de l'oraison, mes filles ; voilà à quoi sert le mariage spirituel : donner toujours naissance à des œuvres, des œuvres. » [2]
[1] Thérèse d'Avila, Le château intérieur, Septièmes Demeures, IV, 5
[2] Thérèse d'Avila, Le château intérieur, Septièmes Demeures, IV, 6
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