L’« Ilatio » correspond en un certain sens à la préface de la liturgie hispanique qui est une liturgie qui se reconstruit complètement pour chaque fête.
L’« Ilatio » correspond en un certain sens à la préface de la liturgie hispanique qui est une liturgie qui se reconstruit complètement pour chaque fête.
L’Ilatio du deuxième dimanche d'Avent a une grande richesse théologique, spirituelle et poétique. Il met en évidence la syntonie admirable entre l'ange qui promet, la Vierge qui croit, l'Esprit qui agit.
La contemplation de Marie comme celle qui croit (cf. Lc 1, 45) fait percevoir l’importance de son rôle dans le salut : elle est la mère du Fils de Dieu Sauveur et l’image de l'Église. La maternité divine de la Vierge, fruit de sa foi et de la grâce de l'Esprit, devient le modèle de la maternité de la Vierge Église.
« Il est juste et digne, convenable et salutaire de proclamer avec émerveillement
la venue de notre Seigneur Jésus Christ qui est né parmi les hommes et pour les hommes,
un messager céleste parlait,
sur la terre une Vierge saluée écoutait,
l’Esprit Saint dans le sein vint et créait ;
Ce que l’ange promet, Marie le croit, l’Esprit vrai Dieu coopère,
La certitude suivait l’annonce de l’ange,
La vérité accomplissait la promesse,
Et la vertu, à l’ombre du Très haut,
Apprit à être une virginité féconde.
Voici que tu concevras et que tu enfanteras un fils, annonçait l’ange
Et comment cela se fera-t-il ? répondit Marie.
Mais elle répondit en le croyant et non pas en doutant,
Remplie de l’Esprit Saint parce que l’ange l’assura.
Vierge avant de concevoir, toujours Vierge après l’enfantement,
Elle a conçue son Dieu dans son esprit avant de le concevoir en son sein.
Elle, la première, a reçue le sauveur du monde,
Et pour cela elle est la vraie Mère du fils de Dieu.
C’est lui qu’adorent les anges, les trônes, les dominations et les puissances,
en disant : ...»[1]
Le missel actuel s’est inspiré de ce texte :
« Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce ; toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ notre Seigneur. C’est lui qui pour sauver les hommes devait naître parmi les hommes ; c’est lui que l’ange annonce à la Vierge Immaculée et qu’à l’ombre de l’Esprit Saint elle accueille par la foi ; Lui qu’elle porte avec tendresse dans sa chair. (…) »[2]
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Source :
-Ignazio CALABUIG, Il culto di Maria in occidente, In Pontificio Istituto Liturgico sant’Anselmo. Scientia Liturgica, sotto la direzione di A.J. CHUPUNGCO, vol V, Piemme 1998. p. 307.
- sur le temps de l’Avent, dans l’Encyclopédie mariale
-sur la Vierge Marie dans le temps de l’Avent, dans l’Encyclopédie mariale
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