Jésus n'a pas seulement envoyé ses disciples pour guérir les malades (cf. Mt 10, 8; Lc 9, 2; 10, 9), mais il a aussi institué pour eux un Sacrement spécifique: l'Onction des malades. (66) La Lettre de Jacques atteste déjà la présence de ce geste sacramentel dans la première communauté chrétienne (cf. 5, 14-16).
Si l'Eucharistie montre que les souffrances et la mort du Christ ont été transformées en amour, l'Onction des malades, de son côté, associe la personne qui souffre à l'offrande que le Christ a faite de lui-même pour le salut de tous, de sorte qu'elle aussi puisse, dans le mystère de la communion des saints, participer à la rédemption du monde.
La relation entre ces sacrements se manifeste également face à l'aggravation de la maladie: « À ceux qui vont quitter cette vie, l'Église offre, en plus de l'Onction des malades, l'Eucharistie comme viatique »[1].
Dans le passage vers le Père, la communion au Corps et au Sang du Christ se manifeste comme semence de vie éternelle et puissance de résurrection: « Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6, 54). Puisque le Saint Viatique ouvre au malade la plénitude du mystère pascal, il est nécessaire d'en assurer la pratique.
L'attention et le soin pastoral envers ceux qui sont malades rejaillissent sûrement en bénéfice spirituel pour toute la communauté, sachant que ce que nous aurons fait au plus petit, nous l'aurons fait à Jésus lui-même (cf. Mt 25, 40).
[1] Cf. Catéchisme de l'Église catholique, nn. 1499-1531
Benoît XVI,
Exhortation apostolique Sacramentum Caritatis §22