La notion de réparation ne se comprend que si nous sommes attentifs au fait que Dieu est un Dieu personnel, vivant, sensible.
Avec un langage imagé, il est dit dans un midrash juif que Dieu qui « se retire » dans le 2°, 3° ou 7° ciel quand l'humanité pèche et refuse son amour... Et qu'au contraire, quand advient un juste, Abraham, Dieu « redescend du 7° au 6° ciel », dispensant de nouveau un peu plus de lumière[1].
L'idée chrétienne de réparation, parfois oubliée, s'inscrit dans une telle perspective, mais avec une dimension plus précise, apportée par l'Incarnation de Jésus.
Comme dans la vie courante, nous réparons une faute ou nous réparons les dégâts faits par un enfant, la réparation spirituelle complète notre propre effort de conversion et compense dans une certaine mesure les offenses faites par d'autres personnes.
Réparation, consolation et conversion vont ensemble, ce sont pourtant des actes distincts.
La prière de réparation enseignée dès 1916, l'Ange de Fatima[2].
La première prière que l'ange enseigne s'achève par ces mots « [Mon Dieu] Je demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'espèrent pas, qui ne vous aiment pas. »
La seconde visite de l'ange interrompt la sieste et demande : « De tout ce que vous pourrez, offrez un sacrifice en acte de réparation, pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. Attirez ainsi la paix sur votre patrie. »
La dernière visite de l'ange enseigne une prière qui comporte ces mots :
« [Mon Dieu...] je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Jésus-Christ, présent dans les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences dont Il est Lui-même offensé [...] »
Le 13 mai 1917, Notre-Dame demande :
- « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés et pour la conversion des pécheurs ? »[3]
Le 13 juin 1917, « devant la paume de la main droite de Notre-Dame, il y avait un Cœur entouré d'épines qui semblaient s'y enfoncer. Nous avons compris que c'était le Cœur immaculé de Marie, outragé par les péchés de l'humanité et qui demandait réparation. » [4]
Le 13 juillet 1917, la Très Vierge avait dit :
« Pour empêcher la guerre je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis » [5].
Sr Lucie eut encore deux autres apparitions (10 décembre 1925 et 15 février 1926) qui précisèrent l'esprit de la Communion réparatrice des premiers samedis. Elle eut encore une révélation intérieure (soir du 29 mai 1930) lui expliquant quels étaient les 5 blasphèmes qui offensaient le Cœur Immaculé de Marie (Cf. article sur la dévotion réparatrice des 5 samedis).
[1] Tanhuma naso 16, éditions Eshkol Jer. 1972, pp. 687-688
[2] Sœur Lucie, Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaç?o dos videntes, Fatima 1991, p. 157-162
[3] Sœur Lucie, Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaç?o dos videntes, Fatima 1991, p. 165-167
[4] Sœur Lucie, Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaç?o dos videntes, Fatima 1991, p. 168
[5] Sœur Lucie, Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaç?o dos videntes, Fatima 1991, p. 168
Synthèse F. Breynaert
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