L'auteur de "Cum clamore valido" souligne beaucoup la relation de réciprocité entre nous et le Christ rédempteur, c'est la base de ce que l'auteur appelle la corédemption, celle de la mère de Jésus et la nôtre.
L'auteur fait parler ainsi le Christ :
Si ma croix est l'invulnérable rempart de feu dressé contre l'enfer pour vous sauver et protéger, quel rempart protecteur n'ai-Je pas le droit d'attendre de mes consacrés ? Que vos cœurs, que vos vies se hâtent de me répondre par un Fiat généreux, fervent écho de celui de la Mère des douleurs, lui-même écho du Mien. Haussez, haussez encore, haussez sans cesse le Rempart de l'Amour, rempart de flammes toujours plus brûlantes, alimentées par le complet holocauste de votre consécration sacerdotale ou religieuse, vécue en vérité, en plénitude. [...]
Contemplez votre Sauveur crucifié - souvenez-vous de la réciprocité ! [...]
Comprenez que ces petits surplus que je vous demande sont encore plus dans la manière que dans la matière du don. Que de nuances, que de degrés dans la façon de me donner le tout.[...]
Que la vie de mes consacrés ne soit plus qu'une grande clameur d'amour, plus vibrante, brûlante, montante, afin de couvrir, d'étouffer la rumeur rugissante de la haine. C'est là le rempart de feu que j'attends. Clameur d'amour par la grande prière sacerdotale jaillissant d'une âme hostie, en perpétuelle célébration de la messe.
Cum clamore valido, Paris 1943, p. 54-56.
L'auteur est une religieuse qui a souhaité garder l'anonymat,
(Nihil obstat, Jos. Du Bouchet, s.j. 18 mars 1943. Imprimatur A. Leclerc, 28 mai 1943).