Les malades de Lourdes sont soignés dans des hôpitaux de plus en plus modernes, par un personnel en quasi-totalité bénévole : médecins, brancardiers et infirmières, qui paient même leur voyage. La foi et la compassion mobilisent des gens de tous âges : des vieillards aux jeunes qui affluent à Lourdes, chaque été.
Depuis l’âge de 10 ans, Bernadette est de santé fragile, ayant eu le choléra, elle en garde des séquelles : de l’asthme, sur lequel vient se greffer la tuberculose. Devenue religieuse, elle est alternativement soignée et soignante.
Quand elle est elle malade, elle dit : « Je ne suis bonne à rien. Ma prière est ma seule arme. Je ne peux que prier et souffrir. » Bernadette a laissé la tendresse de Dieu prendre soin d’elle, et elle est devenue un témoin privilégié de la tendresse de Dieu pour les pauvres, les malades, les pécheurs, pour ceux que le monde ignore, méprise, exclut.
Les malades aiment son grand respect, et sa qualité de présence. Elle disait « Quand on soigne un malade, il faut se retirer avant de recevoir un remerciement… On est suffisamment récompensé par l’honneur de soigner.
Bernadette témoignait de l’attitude de la Vierge Marie à son égard : « elle me regardait comme une personne regarde une autre personne. »
Cf. Sœur Marzena Horszczaruk (membre de l’équipe d’aumônerie de l’accueil Notre Dame), un autre regard sur la souffrance, Lourdes Magazine n° 137 /2005, p. 9-12