La modernité. Les idéologies. La franc-maçonnerie (apparitions d'Amsterdam)

La modernité. Les idéologies. La franc-maçonnerie

Observons ces trois extraits de messages des apparitions d'Amsterdam (reconnues en 2002) :

  • 29 août 1945 :

« La formation des ecclésiastiques doit être modifiée. » Et je vois passer de jeunes prêtres qui défilent en rang. « Une formation plus moderne, mieux adaptée à ce temps-ci ». La Dame ajoute en insistant sur ces mots : « ... mais dans le bon sens, avec le bon Esprit ». Et je vois autour de ma main, tenue serrée, voler une colombe. De la colombe une lumière rayonne. La Dame montrant le pape s'écrie : « Des vues larges, plus sociales. Il faut en arriver là. Diverses tendances penchent vers un bon socialisme. C'est bien, mais à condition que ce soit fait sous la direction de l'Eglise. »

  • 7 octobre 1945 (fête de Notre Dame du Rosaire) :

« Je vois, sous la Croix, des croix gammées. Elles tombent. Puis viennent des étoiles ; elles s'éclipsent. Il y a des faucilles ; il y a des marteaux. Et tout cela tombe sous la Croix. »

  • 16 décembre 1949 :

Alors soudain surgit, à gauche, une grande griffe noire. Et voici, la griffe se met à fourrager à travers le tout. Ah ! Quelles douleurs me saisissent ! Tout devient rose et rouge à mes yeux. Tandis que fourrage et fourrage la griffe, je vois voler un aigle, une sorte d'aigle noir, qui se dirige vers la gauche. L'Allemagne est là, sur la droite. La Dame dit : « Allemagne, prend garde ! » Un triangle plane au-dessus de l'Allemagne. La Dame dit : « L'esprit du triangle cherche à pénétrer sous une autre forme. » [1]

Ces messages d'Amsterdam font allusion au monde contemporain et veulent que l'Eglise s'y adresse, et pour cela que la formation des ecclésiastiques soit plus moderne.

Ces messages évoquent le socialisme jugé "bon" à condition que ce soit fait sous la direction de l'Eglise, donc à l'inverse du matérialisme athée et du marxisme de l'idéologie communiste (symbole de la faucille et du marteau qui tombent sous la Croix), les messages parlent aussi de l'idéologie nazie (vision des croix gammées qui tombent sous la vraie Croix), et de la franc-maçonnerie[2] (l'esprit du triangle).

A travers ces messages, nous voyons

- d'une part que Notre Dame demande à l'Eglise non seulement de s'adresser au monde de ce temps (être capable de modernité), mais aussi d'aider à la construction d'un monde « aux vues plus sociales »,

- et d'autre part que Notre Dame demande, lorsqu'on avance dans la modernité, de le faire « dans le bon sens, avec le bon esprit ».

Cette double dimension pourrait être mise en relation avec l'une des premières homélies du pape François (messe de semaine, à Marthe) :

« Nous prenons un peu d'ici, nous prenons un peu des valeurs de cette culture... Ils veulent passer cette loi ? Allons-y avec cette loi. Ils veulent prendre cette voie ? Nous élargissons un peu la route. A la fin, ce n'est pas un vrai progressisme. C'est un progressisme adolescent : comme des adolescents qui veulent avoir tout avec enthousiasme, et à la fin ? On dérape." [...]

La liberté dans l'Esprit Saint nous rend libre de le discernement continuel de la volonté de Dieu pour aller de l'avant sur cette route, sans se retourner en arrière et sans déraper hors du chemin »[3]


[1] Raoul AUCLAIR, La Dame de tous les peuples, Nouvelles Editions Latines, Paris 1967, p. 87

[2] Peu connues, les apparitions de Quito en Equateur, entre 1588 et 1634 avaient déjà parlé de la franc-maçonnerie et de son projet de destruction de la famille. Père Manuel Sousa Pereira, Vie admirable de la Mère Mariana de Jesus Torres, éditions Resiac, Montsûrs, 2012. (Traduit de l'espagnol)

[3] Extraits de : Pape François, Homélie du 6 juin 2013 à Marthe, https://www.archivioradiovaticana.va/


Synthèse F. Breynaert