Le 25 mars 1945, en la fête de l'Annonciation, la Vierge Marie apparaît à une femme toute simple, Ida Peerdeman (+1996), qui habite à Amsterdam avec ses sœurs. C'est la première de 56 apparitions qui vont se succéder par intermittence, entre 1945 et 1959. L'évêque diocésain a reconnu le caractère surnaturel des messages de la Dame de tous les Peuples le 31 mai 2002[1].
La voyante voit la même image se préciser progressivement, et l'apparition précise elle-même la signification de ce qui est montré. Le 8 décembre 1952, l'apparition explique que l'image est "la signification et la représentation du nouveau dogme", un dogme qui devrait proclamer Marie comme Corédemptrice, Médiatrice et Avocate.
Notre Dame se tient, toute irradiée de lumière, devant la Croix de son Fils à qui elle est inséparablement liée.
Un linge ceint ses reins. Elle-même explique: « C'est comme le linge qui ceint les reins du Fils. C'est que je me tiens, en tant que Dame, devant la croix du Fils. » (15.04.1951)
Le message le plus détaillé concernant l'image est celui du 31 mai 1951 :
L'apparition dit : « Je me tiens debout devant la Croix du Rédempteur : ma tête, mes mains, mes pieds comme ceux de l'homme, du Fils de l'Homme ; mon corps ressortit à la nature de l'Esprit. » (31.05.1951). La phrase signifie que Marie est unie à son Fils Jésus qui est le Fils de l'Homme, avec une allusion particulière aux cinq plaies du crucifié (ma tête, mes mains, mes pieds) et qu'elle est le temple de l'Esprit Saint, comme la tradition et le concile Vatican II l'ont dit.
[Le même jour] « Et je vois, au milieu de des mains de la Dame, comme s'il y avait eu là une plaie d'où jaillissent trois rayons. Et ces rayons vont frapper les brebis. La Dame sourit. Elle dit : " Ces trois rayons sont les rayons de Grâce, de Rédemption et de Paix" » (31.05.1951). Comment ne pas penser à la vision de Catherine Labouré ? Les rayons qui sortent des mains de Marie sur la médaille miraculeuse sont ici décrits comme étant des rayons de grâce, de Rédemption et de paix, et la main de Marie est décrite comme étant en quelque sorte stigmatisée, unie à la Passion de son Fils.
[Le même jour] « Mes pieds sont fermement posés sur le globe parce que, en cette période, le Père et le Fils veut m'envoyer en ce monde comme Corédemptrice, Médiatrice et Avocate. » (31.05.1951) C'est là le lien très explicite entre l'image et le 5° dogme, comme elle le précisera l'année suivante.
[Le même jour] « Observe bien maintenant et rapporte ce que je te fais voir. C'est la dernière indication que je donne au sujet de l'image. Regarde bien. Je me tiens sur le globe. Tout autour du globe, tu as cru voir, mon enfant, des nuages. Mais regarde bien maintenant ce que je te montre. » Je vois alors les nuages se transformer en brebis vivantes. [...]. La Dame me dit alors : « Mon enfant, grave bien cette image dans ta mémoire et transmets-la fidèlement. Cette image du troupeau de brebis figure les peuples du monde entier, qui ne trouveront pas de repos tant qu'ils ne se coucheront pas là et ne lèveront pas les yeux paisiblement sur la croix, centre de ce monde. » Ces brebis ou ces peuples ne trouveront pas de repos, dit-elle, « tant qu'ils ne se coucheront pas là et ne lèveront pas les yeux paisiblement sur la Croix, centre de ce monde. » (31.05.1951)
Ainsi donc, ce n'est pas Marie qui est au centre, mais c'est bien la Croix qui est au centre (c'est le christocentrisme normal de toute vie chrétienne), et c'est la Croix qui évangélise et qui attire la paix.
Finalement, l'apparition nous demande de diffuser cette image dans le monde entier car :
« Elle est la signification et la représentation du nouveau dogme. » (08.12.1952)
[1] Site officiel
Synthèse Françoise Breynaert
