Amsterdam : La mère du Fils de l’homme

Amsterdam : La mère du Fils de l’homme

Une expression présente dans le message d'Amsterdam :

- Le 1° avril 1951, la Dame parle : « Mon enfant : Comme Lui a souffert, ainsi moi j'ai souffert, comme Mère du Fils de l'homme »[1].

- Le 31 mai 1951, l'apparition décrit l'image en utilisant l'expression « Fils de l'homme » : « Je me tiens debout devant la Croix du Rédempteur : ma tête, mes mains, mes pieds comme ceux de l'homme, du Fils de l'Homme ; mon corps ressortit à la nature de l'Esprit. »[2]

Une expression présente dans les évangiles :

« Fils de l'homme » est une appellation que Jésus s'est donné lui-même dans un contexte où il veut affirmer sa divinité. Par exemple quand il dit « Le fils de l'homme est maître du Shabbat » (Mc 2, 27-28 ; Mt 12, 8 ; Lc 6, 5). Ou par exemple quand avec ce titre il se présente comme le Juge eschatologique (Lc 12, 8-9). Les Juifs ont bien compris la prétention divine associée au titre « Fils de l'homme », et c'est pourquoi le procès contre Jésus va se condenser sur ce titre (Mt 26, 63-65).

Jésus annonce sa Passion avec cette appellation « Fils de l'homme », on lit par exemple : « Et il commença de leur enseigner : Le Fils de l'homme doit beaucoup souffrir, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, après trois jours, ressusciter » (Mc 8, 31).

Jésus annonce aussi la fin des temps, on lit par exemple : « et l'on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. Et il enverra ses anges avec une trompette sonore, pour rassembler ses élus des quatre vents, des extrémités des cieux à leurs extrémités. » (Mt 24, 30.31)

L'expression « Fils de l'homme » renvoie au livre de Daniel dans l'Ancien Testament où cette expression désigne un royaume d'humanité qui s'oppose aux royaumes brutaux, l'expression désigne donc un pluriel, une communauté. Le fait que Jésus assume cette appellation indique qu'il veuille nous incorporer en lui jusque dans sa résurrection.

L'expression « Fils de l'homme » ne se retrouve pas dans les lettres du Nouveau Testament, mais saint Paul dit que Jésus est le « Nouvel Adam » (Rm 5) : c'est en quelque sorte une traduction de l'idée de Jésus qui en tant que Fils de l'homme rejoint tous les hommes, comme Adam.

Le fait que l'apparition d'Amsterdam se réfère au titre « Fils de l'homme » rappelle donc plusieurs points doctrinaux :

Marie est la mère de Jésus vrai Dieu et vrai homme.

Marie est la mère de Jésus qui a souffert, qui est mort et qui est ressuscité.

Marie est la mère du Christ qui nous incorpore, elle est la mère de l'Eglise.

Marie est la mère du Christ qui, en tant que Fils de l'homme, reviendra pour juger les vivants et les morts.

Comme Jésus le Fils de l'homme, (ou, pour le dire comme saint Paul, comme le Christ nouvel Adam), la mère du « Fils de l'homme » rejoint tous les hommes, elle est la « Dame de tous les peuples ».


[1] Raoul AUCLAIR, La Dame de tous les peuples, Nouvelles Editions Latines, Paris 1967, p. 119

[2] Ibid., p. 127

Françoise Breynaert