Marie de Nazareth
À Jésus Par Marie
Nous t'en prions, Souveraine, très digne mère de Dieu, ne méprise pas ceux qui demandent avec crainte, qui cherchent avec piété, qui frappent avec amour.
Nous t'en prions, quel sentiment t'avait émue, quel amour t'avait saisie, quels frémissements t'avaient agitée lorsque cela se fit en toi et que le Verbe prit chair de toi ?
Où étaient ton âme, ton cœur, ton esprit, tes sens, ta raison ?
Tu flambais comme le buisson qui jadis fut montré à Moïse, et tu ne brûlais pas. Tu fondais et tu ne te consumais pas. Ardente, tu fondais sous les feux d'en haut ; fondue au feu, du feu tu reprenais des forces, afin de toujours être ardente et de te fondre encore.
Saint Amédée de Lausanne, Homélie III, publiée dans sources chrétiennes 72, p. 109