John Henri Newman (1801-1890) est anglican jusqu'en 1845, catholique ensuite. Son sermon sur la communion des saints, daté de la Pentecôte 1837 (Newman est encore anglican) mérite ouvre une perspective neuve dans l'univers anglican de ce temps.
Newman commence par attester que la « communion des saints » est un article du Credo ; ce n'est donc pas un sujet de second plan, de doute ou de spéculation.
Dans la suite du sermon, il s'interroge sur la lettre aux Hébreux au chapitre 12. Les saints sont mentionnés très clairement. Comment comprendre autrement ce qui est dit « des esprits des justes qui ont été rendus parfaits » (He 12, 23) ?
Pourquoi donc le Seigneur dont il est dit qu'il se reposa le septième jour alors même qu'il ne cesse jamais de veiller à sa création, ne donnerait-il pas aux élus le repos de la béatitude en même temps que la présence et l'attention à leur Eglise de la terre ?
Et il dit :
« En entrant dans l'Eglise, nous n'approchons pas de Dieu seul, de Jésus le médiateur de la Nouvelle Alliance, de la multitude des anges, mais aussi, comme il est dit expressément, "des esprits des justes qui ont été rendus parfaits..." En un sens, ils sont au repos. Mais en un autre sens, ils sont les zélateurs actifs du combat de l'Eglise ; ainsi par la prière. »
(Newman, sermon de la Pentecôte 1837)
Cf. Jean Honoré, La pensée christologique de Newman, Desclée 1996, p. 148-150
F. Breynaert
Lire plus sur John Henri Newman