La dynamique du Traité et du Secret de Marie

La dynamique du Traité et du Secret de Marie

L'architecture du Traité ressemble à celle d'un jardin

Quasiment contemporain des plus beaux "jardins à la française" (Versailles), le chef-d'oeuvre de Louis-Marie est soigneusement construit, selon une architecture précise, très "géométrique".

Le Traité comprend deux grandes parties (1-89 et 90-273) qui contiennent quantité de subdivisions numérotées par Louis-Marie:

- "cinq vérités fondamentales" de la vraie dévotion à Marie (VD 60-89);

- "sept sortes de faux dévots et de fausses dévotions à Marie" (92-104);

- cinq caractéristiques de la vraie dévotion (105-114);

- "huit motifs qui nous doivent rendre cette dévotion recommandable" (135-182).

Ensuite, l'auteur considère sept "effets merveilleux de cette dévotion dans les âmes fidèles" (213-225).

Enfin, les "pratiques de cette dévotion" sont présentées

- d'abord sous la forme de sept "pratiques extérieures" (226-256),

- puis sous la forme d'une "pratique intérieure" développée en quatre points:

"C'est, en quatre mots, de faire toutes ses actions: PAR MARIE, AVEC MARIE, EN MARIE et POUR MARIE, afin de les faire plus parfaitement par Jésus-Christ, avec Jésus-Christ, en Jésus et pour Jésus" (257-265).

L'expression: "en Marie" qui signifie l'union la plus intime et la plus intérieure avec Jésus, complète heureusement l'expression "par Marie", qui prise isolément pourrait être mal interprétée, comme si la médiation de Marie "s'interposait" entre Jésus et nous. En réalité, le fidèle qui vit en Marie est uni à Jésus de la façon la plus intime et immédiate, l'Esprit-Saint lui fait partager l'union de Marie avec Jésus et il l'identifie à Jésus.

- Cette pratique intérieure est finalement présentée à son sommet, dans la communion eucharistique (266-273). La présentation de cette pratique intérieure et de sa réalisation dans l'eucharistie est le sommet du Traité.

- Conformément à ce symbole du jardin, il est important de tout contempler dans la grande perspective tracée par l'auteur: de la symphonie trinitaire du début (VD 1-36) à la finale eucharistique (VD 266-273).

Les deux parties du Traité sont animées par le grand mouvement d'aller-retour : Incarnation / divinisation :

La première partie, qui expose les fondements théologiques de la vraie dévotion à Marie (1-89), est surtout caractérisée par le mouvement descendant de l'Incarnation.

La seconde partie, qui expose la vraie dévotion dans sa forme la plus parfaite (90-273), est surtout caractérisée par le mouvement ascendant de la divinisation, car Il est descendu jusqu'à nous pour nous faire monter jusqu'à lui.

L'architecture du Secret de Marie : analogue et plus complète

Cette claire distinction des deux parties est également évidente dans le bref résumé du Secret de Marie: l'exposé des n° 7-22 du Secret correspond à la première partie du Traité, tandis que la suite (SM 23-78) correspond à la deuxième partie.

Si le Secret est plus bref que le Traité, il est d'une certaine manière plus complet. En effet, le manuscrit du Traité est incomplet: les premiers et les derniers feuillets ont disparu. Ainsi, le Traité nous est parvenu sans introduction et sans conclusion. Il manque en particulier la prière de consécration qui se trouvait sûrement après l'actuelle finale eucharistique. Dans l'Amour de la Sagesse Eternelle, cette prière de consécration est la conclusion de toute l'oeuvre (ASE 223-227).


Le Secret commence avec une très importante introduction (SM 1-6), et s'achève avec une conclusion qui contient précisément la prière de consécration (66-69) et

la

oller%5D=Glossaire" title="Du grec parabolê, "comparaison". Le mot hébreu machal, qui lui ..." class="definition_texte">parabole de l'Arbre de Vie (70-78).


Père Lethel,

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