Photius 1er le Grand naquit vers 810 à Constantinople, où il fut patriarche jusqu’à sa mort en 891 ou 897 environ. Dans diverses homélies sur la Vierge Marie, il contemple en Elle une puissante médiatrice vers la lumière de la Trinité, et loue Marie dans l'Eucharistie, car elle est la mère du Fils dont le sacrifice est célébré.
« Mais toi o Vierge et Mère du Verbe, ma propitiation et mon refuge, qui as prodigieusement été engendrée d'une femme stérile et qui d'une manière plus miraculeuse encore as produit pour nous l'épi de la vie, intercèdes auprès de ton Fils et notre Dieu, et sois notre médiatrice (mesiteuousa). Quant à nous qui chantons tes éloges, après nous être purifiés de toute souillure et de toute tache rend-nous dignes des demeures nuptiales célestes pour que nous soyons éternellement resplendissants de la triple lumière de l'éternelle Trinité et que nous jouissions de sa vision merveilleuse et ineffable... »[1]
Dans le texte cité, Photius a aussi une expression qui réunit l'incarnation avec le mystère eucharistique : « Tu as produit pour nous l'épi de la vie ». Quelques lignes avant, dans l'homélie, Photius avait fait un rappel plus explicite du lien existant entre Marie et l'Eucharistie: la louange adressée à la mère est apprécié par le Fils et la louange adressée au Fils elle est appréciée par la mère.
« Maintenant c'est le moment de passe à autres choses et à une autre manière de louer la Vierge, c'est-à-dire au Sacrifice mystique et sans effusion de sang qui exige notre attention et c'est le moment de célébrer. Du reste, la célébration du sacrifice volontaire du Fils est sûrement un honneur rendu à la mère. »[2]
-sur la Vierge Marie, Mère de miséricorde, avocate et médiatrice (1er millénaire), dans l’Encyclopédie mariale
-sur Photius 1er de Constantinople (810-897), dans l’Encyclopédie mariale
-sur l’âge d’or byzantin, dans l’Encyclopédie mariale