L'être humain, comme un pauvre, est un être de désir. Il s'offre à Dieu comme la fleur s'offre au soleil, comme la fleur désire le printemps.
L'être humain, comme un riche, est "quelqu'un" et "quelqu'un d'unique". Il a toujours quelque chose à donner, ne serait-ce qu'un sourire.
L'acte d'offrande est un acte intérieur où nous offrons à Dieu notre amour et nos efforts, Dieu en a soif car il n'a pas créé le néant !
Dans la mystérieuse communion des saints, cette offrande est féconde pour le monde.
(Je ne connaîtrai qu'au Ciel tous ceux que ma souffrance offerte aura engendrés à Dieu).
L'être humain, comme un pauvre : Dieu est la source de son existence et sa finalité, il est Celui qui sanctifie. Offrir implique de se présenter et de se rapprocher (en hébreu, c'est la même racine)... Nous nous rapprochons du Dieu très saint pour qu'il nous transforme par son amour ou qu'il nous "consacre".
Exemples :
Marie et Joseph ont présenté et offert l'enfant Jésus au temple (Lc 2, 21-35). Jésus n'a pas été racheté et n'est pas retourné à la propriété de ses parents, mais tout au contraire il a été remis personnellement à Dieu dans le Temple, totalement donné en propriété à Lui. La parole traduite par « présenter », signifie aussi « offrir », en référence à ce qui se fait avec les sacrifices dans le Temple. Ici transparaît l'élément du sacrifice et du sacerdoce.
"Jésus, rempli d'Esprit Saint, revint du Jourdain et il était mené par l'Esprit à travers le désert 2 durant 40 jours, tenté par le diable. Il ne mangea rien en ces jours-là et, quand ils furent écoulés, il eut faim." (Lc 4, 1-2)
"Or il advint, en ces jours-là, qu'il [Jésus] s'en alla dans la montagne pour prier, et il passait toute la nuit à prier Dieu." (Lc 6, 12)
Saint Paul nous exhorte à offrir un Dieu un culte spirituel, en lui offrant nos corps, c'est à dire une offrande réaliste, pratique (Rm 12). Chacun est un temple. L'autel, c'est notre coeur. Notre offrande s'exprime particulièrement bien pendant la prière eucharistique quand nous sommes rassemblés à la Messe (on parle alors du sacerdoce commun des fidèles).
- l'offrande du ministre ordonné,
- l'offrande du malade,
- l'offrande du martyr.
[1] J. Ratzinger, Benoît XVI, L'enfance de Jésus, Flammarion, Paris 2012, p.118.
Introduction F. Breynaert