Pour saint Aelred de Rievaulx († 1167) quelque soit le degré de vie chrétienne atteint, on peut toujours regarder Marie comme un modèle et s'unir à ce qu'Elle a vécu. Dans son traité De institutione inclusarum, il exhorte en ce sens les moines.
Les ermites étaient exhortés, par exemple, à entrer spirituellement dans la pièce de Marie à Nazareth avec l'ange ; à la saluer avec lui en répétant beaucoup de fois : Je vous salue Marie ; À tâcher d'assimiler les sentiments qu'elle éprouvait en écoutant ces mots.
Ils devaient ensuite suivre la Vierge dans sa visite à Élisabeth, puis à Bethléem quand elle donna le jour à Jésus...
Au moment de la Passion, il est demandé d'unir ses larmes à celles de la Mère douloureuse :
« Approche-toi de la croix la Vierge Mère et du disciple vierge et contemple de près ce visage couvert de pâleur. Et alors ? Tu resterais les yeux secs pendant que l'épée de douleur transperce son âme ? Tu écouterais sans hoqueter celui qui dit à la Mère : Femme, voilà ton fils ! ; Et à Jean : Voilà ta mère ! ; pendant qu'il confie la Mère au disciple, et qu'il promet le Paradis au voleur ? »[1]
Source :
L. Gambero, Maria nel pensiero dei teologi latini medievali, ed San Paolo, 2000, p. 201-203.
[1] De institutione inclusarum, 31, CCM 1,671.
-sur Saint Aelred de Riévaulx (1110-1167), dans l’Encyclopédie mariale
L.Gambero et l’équipe de MDN.