Saint Antoine de Padoue (1195-1231), surnommé "Docteur évangélique" par le pape Pie XII, avait une grande dévotion envers la Vierge Marie : il a exalté Sa sainteté, Sa Maternité divine, Sa mission de médiation de la Miséricorde divine, par son union avec Son Fils.
La Trinité opère en Marie, au moyen de l'Esprit, mais n'agit pas sans son consentement :
« Il attendait l'assentiment de la Vierge. Personne en effet ne peut concevoir Dieu dans son esprit sans l'assentiment de l'Esprit.
Rien de ce qui est dans l’âme sans le consentement ne peut justifier l'homme. »[1]
Saint Antoine de Padoue aime répéter que le Fils de Dieu et le Fils de Marie sont la même personne, presque pour souligner le niveau de transcendance où se situe le rapport de la Vierge avec Dieu.
La grandeur de la Mère apparaît vraiment en toute sa sublimité à cause de la dénivellation infinie de nature entre elle et son Fils. En s’adressant au Christ son discours, saint Antoine exalte Marie pour avoir été introduite dans un mystère aussi incommensurable :
« Ô Chérubins, Séraphins, Anges et Archanges, avec le visage baissé et la tête penchée, adorez respectueusement le temple du Fils de Dieu, le sanctuaire de l'Esprit Saint. »[2]
Cette dénivellation infinie entre le Fils et la Mère a été d’une certaine manière comblée par l'intervention de la grâce divine et Marie « plus rapidement et plus profondément que toutes les autres créatures s’est enracinée dans l'amour. »[3]
Marie a non seulement exercé sa maternité vis-à-vis du Fils de Dieu en l'engendrant à la vie humaine, mais aussi en l'élevant en vue de sa difficile mission future.
L'union de Marie avec le Christ est profonde, personnelle, entière :
« Elle qui pendant neuf mois a porté la Charité même dans son sein, ne pouvait pas manquer de charité. »[4]
Depuis l'Incarnation, elle devint lumière comme est lumière son fils :
Le péché est une opposition à l’Amour, un refus de Dieu qui est leur créateur et leur vie…, saint François d’assise pleurait en disant « l’amour n’est pas aimé ! »
L’Incarnation c’est le grand geste de miséricorde de Dieu : Dieu pardonne le péché des hommes et leur offre de nouveau sa présence.
Dès lors que l’Incarnation se fait par Marie, Marie est la Médiatrice de la miséricorde divine, dès l’instant de l’Annonciation :
« Pendant qu'aujourd'hui le soleil de justice, le Fils de Dieu entre dans la nuée, c'est-à-dire dans la Vierge glorieuse, celle-ci devient une sorte d'arc en ciel resplendissant parmi les nuages de la gloire, c’est-à-dire un signe d'alliance, de réconciliation et de paix entre Dieu et les pécheurs. (…)
Après que le soleil soit entré dans la Vierge, sont advenues la paix et la réconciliation. » [5]
« La bienheureuse Vierge Marie, notre médiatrice, a rétabli la paix entre Dieu et le pécheur. »[6]
-sur st Antoine de Padoue, Docteur évangélique (1195-1231), dans l’Encyclopédie mariale
-sur l’Annonciation, dans l’Encyclopédie mariale
Père Luigi Gambero et l’équipe de MDN.