L’encyclique Adiutricem populi du 5 sept 1895 est la huitième des onze encycliques que le pape Léon XIII, le « pape du Rosaire », a écrites. Elle a pour but de montrer l’excellence du Rosaire, son influence bienfaisante et sa puissance extraordinaire.
L’encyclique Adiutricem populi exalte la personne de Marie, comme Mère de l’Église, auxiliatrice, éducatrice et protectrice de la foi, siège de la Sagesse, Mère des nations , lien bien-aimé de la chrétienté , Mère et gardienne de l'unité et de la concorde. L’encyclique salue également le rôle de l’Orient dans la dévotion mariale : d’abord les Églises orientales, qui ont bâti des églises et des basiliques en son honneur, mais aussi les icônes :
« Il est de notoriété publique que, sous les fortunes changeantes du temps, un grand nombre d'images vénérables de Notre-Dame ont été apportées d'Orient en Occident, la plupart d'entre elles trouvant leur chemin vers l'Italie et vers Rome.
23. Nos ancêtres les ont accueillis avec le plus profond respect et les ont vénérés avec de magnifiques honneurs ; et leurs descendants, imitant leur piété, continuent de chérir ces images comme des trésors hautement sacrés. C'est un délice pour l'esprit de découvrir dans ce fait l'approbation et la faveur d'une mère entièrement dévouée à ses enfants. Car il semble indiquer que ces images ont été laissées au milieu de nous comme témoignage des âges où toute la famille chrétienne était unie par des liens d'unité absolue, et comme autant de gages précieux de notre héritage commun. Leur vue même doit nécessairement inviter les âmes, comme si la Vierge elle-même les enjoignait, à garder un souvenir pieux de ceux que l'Église catholique rappelle avec un soin affectueux à la paix et à la joie dont ils jouissaient autrefois, dans son étreinte. »
Enfin, l’encyclique souligne l’importance de la dévotion du Rosaire en Orient :
« 28. Connaissant le pouvoir que possède le Rosaire de Notre-Dame, bon nombre de Nos Prédécesseurs ont pris un soin particulier à répandre la dévotion dans tous les pays de l'Orient - en particulier Eugène IV dans la Constitution "Advesperascente" publiée en 1439, et plus tard Innocent XII et Clément XI. Par leur autorité, des privilèges de grande ampleur furent accordés à l'Ordre des Prêcheurs en faveur de ce projet. Les résultats espérés ont été obtenus, grâce à l'activité énergique des frères de cet Ordre, résultat dont témoignent de nombreux records brillants, bien que le temps et l'adversité aient depuis soulevé de grands obstacles sur la voie de progrès ultérieurs. Pourtant, même aujourd'hui, le même zèle pour la dévotion du Rosaire que Nous avons cité au début de cette Lettre remplit encore le cœur d'un grand nombre de ces pays. »
Marie est ainsi « gardienne de l’unité ».
-pour lire l’ensemble de l’encyclique Adiutricem populi, en ligne
-sur les encycliques de Léon XIII sur le Rosaire, dans l’Encyclopédie mariale
-sur les papes et le Rosaire, dans l’Encyclopédie mariale
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