Luther défend la virginité et même la virginité perpétuelle de Marie.[1]
Il utilise des métaphores pour expliquer et interpréter cette virginité de manière christologique : elle est liée au Christ dans la mesure où elle est signe, métaphore de l'incarnation du Fils ; Marie est le lieu où transparaît le mystère des deux natures.
Cette virginité ne constitue pas une place à part, bien au contraire : elle n'est la « Vierge Marie » que grâce à la Rédemption opérée par le Christ. Pour Luther, tout croyant devient porteur du Christ à l'égal de Marie, mais de manière spirituelle[2].
Par ailleurs, le réformateur critique toute utilisation de la virginité de Marie pour justifier une quelconque prééminence de la virginité en général sur le mariage[3]. »
Notes
[1] Cf. entre autre, WA t. 27, p. 242.4 (1428) ; t. 27, p. 475.25-26 (1528) ; t. 29, p. 169.8 (1539).
[2] Nous sommes aussi enceints par l'Esprit Saint et recevons en nous le Christ spirituellement dans la foi » (Luther, WA 9, 625.22).
[3] Luther, WA 32, 296.16-19.
Groupe des Dombes,
Marie dans le dessein de Dieu et la communion des saints.
Tome I : Dans l'histoire et l'Ecriture. Bayard, Paris 1998, § 55